LES FERMIERS DE PARIS
Sonia DUPOUY / Alec PETROD / Florent PONNOUSSAMY / Mehiti SERVONNAT
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Après avoir emprunté le métropolitain, nous sortons finalement à la station Voltaire. Nous sommes directement gênés par une atmosphère oppressante : le ciel est grisonnant, les voitures assourdissantes circulent à vive allure. Les bus, les taxis, les vélos, les piétons débouchent également de toute part. La pollution est là malheureusement, comme toujours. Les parisiens avancent tête baissée, les yeux rivés sur leur Smartphone dernier cri, sans prêter attention à ce qui les entoure. On se sent seuls. Au loin nous apercevons la place Léon Blum, l’emplacement de notre future ferme publique. A peine arrivés au cœur de la Place, nous nous sommes rendus compte de son potentiel indécelable depuis l’extérieur. Plus reposante qu’elle n’y parait, nous nous sentons apaisés malgré le bruit encore présent des véhicules, notamment aux heures de pointe. Des arbres se nichent au sein de trois écrins de verdure clôturés, avec des parterres fleuris procurant à cette place une harmonie végétale indéniable. De par sa spatialité, la lumière pénètre sans encombre, filtrée à travers le feuillage abondant. Une rue piétonne bordée de grands arbres longe cet espace, lui apportant ainsi un charme singulier. A l’ombre, sur les bancs, un ancien lit son quotidien, un autre observe les pigeons, baguette de pain en main. Cependant, hormis ces deux personnes, la majorité des gens traversent la place - sans éprouver un grand intérêt pour celle-ci - afin de rejoindre les commerces d’à côté.
Comment apporter un brin de fraîcheur à ce simple lieu de passage?
Pour cela, il faut transformer cette place physiquement en permettant aux citoyens de cultiver eux même leur "jardin" comme Candide, afin qu'ils renouent avec leur humanité. Plus précisément, il faut que les citadins s’arrêtent, prennent le temps de se rendre compte du potentiel du lieu afin de le reconcevoir en l'exploitant de manière fertile. Il faut développer chez eux l'envie d'aller à la rencontre de l'autre afin de se nourrir mutuellement.

Au début, nos apprentis fermiers pourraient s'échanger des graines entre eux avant même de les planter, rappelant presque l'esprit écolier et enfantin où l'on s'échangeait des billes et des cartes. L'empathie s'installe alors durablement. Ensuite, toujours dans cette esprit commun, ils s'échangeraient des conseils sur les manières de planter en fonction des saisons, de retourner la terre, d'espacer leurs plants etc. Et en guise de couronnement, une fois leurs produits arrivés à maturité, un nouvel échange, entre citadins pourrait s'effectuer, telle la naissance d'un troc.

D'une manière presque métaphorique, cette ferme publique va cultiver les gens. Les échanges se font avec des liens (de quelque nature qu'ils soient), ces liens forment des connexions, l'ensemble de ces dernières formerait une toile. Notre ferme publique en ferait partie, à l'intérieur de laquelle ces liens se renforceraient au fil du temps. Afin que cette toile perdure, nos enfants ne doivent pas être exclus. Faire germer en eux l’envie et le désir de s’intéresser à notre cause est l’une de nos priorités. Les sensibiliser par une approche ludique et pédagogique au monde fermier dès leur plus jeune âge portera notre avenir vers de plus verts pâturages.
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